MERCI PATRON MERCI PATRON
Alors ça vient, cette promotion ?
Technique n°1 :
Se mettre au travail (ou au moins tâcher d'en avoir l'air)
Vous pourriez en effet commencer par mettre les bouchées doubles au boulot... à vous sortir les doigts du cul comme on dit dans le jargon. Parce qu'au bureau, vous êtes connu(e) comme le loup blanc pour être du moindre effort le plus fier partisan. Pour essayer d'inverser la vapeur, commencez donc par ranger un poil votre espace de travail. Et dès demain (la semaine prochaine au plus tard), faîtes un effort pour faire au moins semblant d'avoir l'air occupé(e) quand votre patron se bougera le cul pour faire une petite inspection.
Technique n°2 :
Devenir opportuniste (pour dégager la piste)
Un peu plus vicieux mais beaucoup moins éreintant, vous pourriez commencer par vous approprier les idées de vos collègues de travail en laissant traîner une oreille autour de la machine à café. Ou vous introduire carrément dans leur bureau pendant la pause déjeuner pour effacer leur disque dur et pisser sur leur clavier. Si ça ne suffit pas, faites courir des rumeurs sournoises à leur sujet en faisant circuler quelques photos-montage de votre création. Les effets de votre infinie perfidie ne se feront pas attendre très longtemps, et un poste des plus intéressants devrait à priori se libérer très prochainement.
Technique n°3 :
Devenir la pétasse du boss (pour les petits plus)
Prenez d'abord l'habitude d'aller travailler dans des tenues un brin plus sexys (une guêpière en cuir ainsi qu'un masque de Catwoman devraient pouvoir faire l'affaire pour commencer). Et lorsque votre patron passera dans le secteur, faîtes tomber votre crayon par terre – décidément, quelle maladroite vous faîtes, puis ramassez-le en cambrant bien les fesses. Lorsqu'il aura remarqué que vous ne portez jamais de culotte, les premières mains au cul ne devraient plus trop tarder à fuser, et vous obtiendrez bientôt tout ce que vous voulez si c'est gentiment demandé sur l'oreiller...
Technique n°4 :
Faire chanter votre patron (vous connaissez la musique)
Utilisez la technique précédente – la n°3, donc (vous êtes sûr(e) que vous suivez, là ?), sauf qu'il faudra cette fois-ci photographier et/ou filmer discrètement vos ébats. Et lâchez-vous un peu, pour une fois ; plus ce sera dégueulasse, mieux ce sera. Une fois ces preuves dans la boîte, il ne vous restera plus qu'à menacer votre patron de tout balancer à sa femme, à ses gosses ainsi que sur Facebook, Twiter, MSN et MySpace pour obtenir enfin la promotion dont vous rêviez depuis toutes ces années. C'est salaud, je sais, mais dîtes-vous que votre patron a certainement fait bien pire pour arriver là où il est...
Technique n°5 :
La liquidation totale (et finale)
Si l'une des précédentes techniques venait à échouer lamentablement, vous n'aurez peut-être pas d'autre choix que de devoir zigouiller votre patron une bonne fois pour toutes afin d'effacer les traces de votre échec. Vous pourriez bien sûr faire appel à un professionnel, mais ça risque de vous coûter un œil ou au moins sa prunelle. C'est pourquoi je me contenterais à votre place, d'attendre un soir où votre patron finit un peu plus tard pour le régaler d'un vicieux croche-pied dans les escaliers. Chacun sait en effet que tous les patrons sont alcooliques, et les flicards concluront donc rapidement à la simple chute d'un pochard. Faîtes-vous ensuite oublier pendant quelques temps, puis il ne vous restera plus qu'à tout recommencer avec son remplaçant.
Si vous êtes assez con(ne) pour essayer réellement l'une de ces techniques, sachez que la rédaction niera bien sûr avoir eu connaissance de vos agissements. En vous remerciant...
